Aujourd’hui qu’appelle-t-on réussir sa vie ? Quels
sont les critères sur lesquels nous nous basons pour juger de cette
réussite ?
Posez-vous la question. Comment évaluez-vous votre degré
de réussite ? Quels sont vos objectifs de vie et de carrière ?
Au
niveau des entreprises, la réussite se définit sur un premier critère :
l’argent. Lorsqu’une entreprise
se développe, son succès sera dépendant de son bénéfice. L’argent sera alors
synonyme de sécurité et de viabilité de l’entreprise. Ce critère n’est pas à
juger négativement puisqu’il assure l’emploi et soutient une économie de
marché. Cependant est-il suffisant pour définir de la réussite d’une
entreprise ? Certainement pas. D’autres critères sont également déterminants :
la valeur ajoutée du produit ou du service, l’innovation ou l’éthique des
valeurs de l’entreprise en sont quelques exemples.
D’un
point de vue social, l’argent reste un symbole de pouvoir et de
réussite. Votre réussite financière va définir votre niveau de vie et par
conséquent, elle va définir votre milieu social. Chaque milieu social possède
ses propres critères d’appartenance. Votre revenu doit vous permettre d’y
répondre afin de vous y sentir intégré. Le choix de vos loisirs, de vos
vacances ou du sport que pratiquent vos enfants dépend prioritairement de votre
capacité financière et vous permet de définir le milieu dans lequel vous
évoluez.
Ce besoin d’appartenance est largement exploité par la société de consommation dans
laquelle nous évoluons. Inconsciemment, le lien
est fait entre les biens que nous possédons et notre propre valeur. Notre
style vestimentaire, notre voiture deviennent l’image de notre réussite et même
si nous luttons parfois contre l’absurdité des sirènes de la consommation, il
est bien difficile de les ignorer au quotidien.
Le
statut hiérarchique est un critère de réussite évident dans le monde
professionnel. Nous éprouvons tous de l’admiration pour ceux
qui sont à la tête de grandes sociétés. De manière générale, la progression
hiérarchique est une certaine définition de la réussite professionnelle. Cette évolution professionnelle est perçue
comme la reconnaissance des compétences des individus.
Mais que penser alors de ceux qui n’ont pas de goûts
particuliers pour le management ? Un
autre critère de réussite s’applique alors, celui de l’expertise. Seul les meilleurs
dans un domaine seront reconnus comme ayant réussi et ceci indépendamment de leur
statut hiérarchique. La réussite de ces personnes ne se définit plus par leur
position dans un organigramme mais par le statut
d’expert.
A titre individuel, d’autres critères de réussite
apparaissent. Le dévouement à une cause, le sentiment d’utilité et de cohérence
avec ses valeurs deviennent des critères de réussite. Ceux-ci sont plus
difficiles à faire reconnaître socialement et pourtant ils sous-tendent le
choix de milliers de personnes qui choisissent des professions tournées vers le
bien public. Je pense entre autre aux infirmiers, aux enseignants, aux
assistants sociaux,…, qui choisissent cette quête de sens comme prioritaire par
rapport aux critères cités précédemment.
Mais finalement, qu’en est-il du bien-être? Du bonheur? De
la qualité des liens avec autrui ? Comme beaucoup d’entre vous, j’ai
entendu parler, au travers de livres ou d’articles, de ces classements que des
personnes en fin de vie avaient faits concernant leurs plus grands regrets. Leurs
réponses ne concordent pas avec les critères de réussite précédents. Le top
5 des regrets d’une personne en fin de vie n’a rien à voir avec l’argent ou
son ascension dans une hiérarchie. D'autres éléments plus humains et profonds
se distinguent : Vivre la vie que l’on choisit et non pas celle que l’on
m’impose, ne pas consacrer sa vie qu’au travail, exprimer ce que l’on ressent,
rester en contact avec ses amis et enfin choisir d’être heureux sont des
considérations qui prennent sens lorsque les individus font le bilan de leur
vie. Quelles leçons pourrions-nous tirer de ces regrets en termes de critères
de réussite ?
Si vous vous en sentez le courage, je vous propose
l’exercice suivant :
Imaginiez-vous
pour un instant à l’échéance de votre vie !
Que voudriez-vous avoir réussi ? Est-ce
que vos souhaits concordent avec vos critères actuels de réussite ?
Vous
êtes libres de vos choix et de définir vos propres critères de jugement.
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