Lorsque vous êtes confronté à une situation désagréable ou
difficile, votre cerveau va chercher une manière de « digérer »
l’information. Différents mécanismes psychologiques, appelés mécanismes
d’adaptation peuvent se mettre en œuvre.
Vous avez déjà certainement entendu parler du déni. Cette
capacité à nier la réalité est très surprenante lorsqu’une personne de votre
entourage la manifeste. En réaction, nous tentons « d’enfoncer le
clou » afin que la personne prenne la mesure de la réalité comme si elle
n’avait pas « compris » la situation. Or, la personne en plein déni
n’a pas besoin d’une meilleure compréhension de la réalité. Son mécanisme
d’adaptation sert à tenter de contenir l’effet dévastateur de la réalité sur
son psychisme. Ce moyen de protection est efficace dans un laps de temps
limité. Il fait partie intégrante de tout processus de deuil par exemple. Tant
que la personne ne reste pas figée à ce stade du processus, ce mécanisme est
considéré comme normal.
La colère ou le besoin de chercher un coupable est un autre
mécanisme destiné à protéger une partie de notre intégrité psychique. C’est une
manière de limiter les remises en questions que de chercher un coupable à ses
maux dans son environnement extérieur.
Il existe beaucoup d’autres mécanismes d’adaptation qui
servent de tampons entre nous et la réalité dès lors qu’elle devient trop
stressante. Ils nous permettent de contenir nos émotions lorsque celles-ci
pourraient devenir traumatisantes.
Afin de nous défendre
face à une situation perçue comme agressante, nous adoptons également des
comportements ayant la même fonction que les mécanismes psychiques présentés
précédemment. Lorsque je me sens sous une forte pression, je suis
irrésistiblement attirée par ma machine à café. J’ai beau savoir pertinemment
que la caféine est un excitant qui ne va en aucun cas m’aider à me calmer,
j’utilise le rituel consistant à me préparer un café comme un comportement
d’évitement face à la situation stressante. Le grignotage est un autre exemple
de comportement d’évitement. On utilise la sensation agréable crée par
l’ingestion de sucre pour compenser ou éviter les sensations désagréables
générées par un travail stressant. Ces comportements de fuite ne prêtent pas à
conséquence lorsqu’ils restent dans la limite du raisonnable.
D’autres comportements d’évitement sont eux beaucoup plus
dangereux, bien que toujours destinés initialement à nous préserver !
L’usage de l’alcool et des drogues en est un bon exemple. En provoquant une
forme de soulagement immédiat des tensions, l’individu s’en sert comme d’une
médication anti-stress. Malheureusement, l’effet à moyen terme de ces
comportements d’évitement est dramatique. Leurs conséquences physiologiques,
psychologiques et sociales aggravent nettement tout processus d’épuisement. Le
remède devient alors pire que le mal…
Dans un processus de burnout, apprenez à être tolérant
envers vous-même. Les éléments ci-dessus montrent bien qu’il est humain de fuir
devant une situation intolérable. C’est la raison pour laquelle il est si
difficile d’admettre que vous êtes en train de vous épuiser. Ne vous enfermez
pas pour autant dans un déni prolongé des manifestations d’épuisement, votre
corps risque de vous montrer ses limites d’une manière d’autant plus brutale
que votre politique de l’autruche sera longue…
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