Les actualités de cette dernière semaine sont toutes
consacrées à la tuerie de Charlie Hebdo. Face à cette mobilisation générale, je
me suis demandé quelles étaient les émotions en jeu pour pousser tant de gens à
se manifester ? La colère face à au mépris de la vie humaine ?
La peur de voir la liberté d’expression disparaître ?
Quelle importance, me direz-vous ? Et bien, en tant que coach, je suis sensible
à l’importance des émotions car
l’énergie du changement se trouve là.
Or, suivant l’émotion qui nous motive, nos réactions et leurs conséquences
seront bien différentes les unes des autres. La peur engendre le besoin de
contrôler l’environnement et d’éliminer tout ce qui ne peut pas l’être. La colère
engendre facilement la violence afin de restaurer ce qui a été attaqué. Le
comble c’est que suivant les émotions en jeu nous pourrions arriver à appliquer
les mêmes méthodes extrémistes que ceux que nous combattons. Ce phénomène s’exprime
également dans un burnout.
Lors de la mise en place d’un burnout, quelles sont les
émotions qui motivent l’individu ? La peur de se voir jugé négativement s’il
n’atteint pas ses objectifs ? La colère face à ce qu’il subit comme
pression ? La honte de ne pas être à la hauteur ? Bien que la personne
soit parfois très motivée par son travail et qu’elle aime ce qu’elle fait, le
processus d’épuisement trouve sa source dans des émotions difficiles comme la
peur, la colère ou la honte. Et c’est en cherchant une solution dans la fuite qu’elle
va s’user, car ces émotions perdurent et la poussent à fuir encore et encore.
Arrivé à un certain stade d’épuisement, l’individu va se
couper de ses émotions. En effet, ne plus ressentir vaut mieux que l’omniprésence
de la peur. A ce moment-là, malheureusement, il va perdre la capacité de savoir
où il en est vraiment et ce vers quoi il veut aller ! En voulant se
protéger du négatif, il va également se couper des émotions positives. Et
lorsqu’il n’y a plus de plaisir, il n’y a plus d’engagement véritable et plus
de ressourcement possible.
Le travail de récupération post-burnout consiste en autre à
remettre la personne en contact avec elle-même afin qu’elle puisse retrouver
ses repères de manière autonome. En faisant face aux émotions négatives, il est
possible de comprendre le sens caché derrière l’émotion et de trouver une
solution efficace à la source du problème. Se remettre en contact avec ses
émotions c’est aussi retrouver le bénéfice des émotions positives !
Il faut du courage pour accepter d’aller chercher au fond de
soi les émotions qui nous pousse à agir, cependant, les bénéfices de cette
action sont tels que je ne peux que vous encourager à faire ce travail seul
ou accompagné.
Bonne semaine..
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